Collectifs mal aimés Depuis quelques mois, des élus ou anciens élus redoublent d’attaques publiques contre des collectifs au prétexte qu’ils ne sont pas clairement identifiables, cachent des «gens masqués»*, des « anonymes », des « détracteurs », etc. L’occasion de critiquer, au passage, les NdP qui ne censurent pas l’expression de ces «groupes indéterminés et inconnus ».

Rien n’interdit pourtant à ses collectifs (Cnnr, Creme, Lichens, Trièves Info 5G...) de choisir cette forme d’organisation ; et personne ne s’y cache puisque ces collectifs proposent sur la place publique des rencontres déclarées en préfecture et autorisées, auxquelles chaque élu·e peut se rendre pour voir des visages et échanger avec de vraies personnes. Alors pourquoi ces élu·es, qui ne viennent pas à ces rendez-vous quand bien même ils y sont invité·es, s’acharnent-ils sur des personnes plutôt accessibles et en demande de dialogue ?

Parce que ces collectifs, tout simplement, osent se mêler de politique, remettre en question certaines pratiques, révéler certaines vérités, et informer la population par le média local. Une société « démocratique et transparente » peut-elle se passer de citoyens et citoyennes informé·es, de regards critiques, d’une presse libre, de contre-pouvoirs ? Les temps changent, les Triévois et Triévoises se trouvent de plus en plus légitimes à prendre part à la vie publique et aux décisions qui les concernent. C’est réjouissant. Alors on peut remercier celles et ceux des élu·es qui acceptent et accompagnent ce changement. Anne Gallet