Élargissement de la RD 1075 : pourquoi s’opposer au projet ?

• 56 millions d’euros de travaux (au moins) et de nombreuses expropriations, majoritairement pour des voies de dépassement qui accroîtront la vitesse, la pollution et les prises de risque au volant.

• Le prétexte de la sécurité des usager·es, alors que les chiffres utilisés ne sont pas issus du bulletin de la Sécurité Routière (BAAC) et ne suivent pas la méthodologie recommandée par l’État (Démarche Sure).

• Des accidents prétendument en hausse alors que les variations annuelles sont erratiques donc non significatives.

• Des voies de dépassement considérées comme seule solution alors que la nature et les causes des accidents ne sont pas analysées.

• Un conseil départemental qui a voté le retour aux 90 km/h hors agglomération donc assume de rendre la RD1075 plus dangereuse pour la faune sauvage, les piétons, les cyclistes et les véhicules lents.

• Un projet qui admet avoir pour objectif le développement touristique et économique... mais soi-disant sans provoquer de hausse du trafic et de la pollution.

• Une fluidification qui entraînera, de fait, une hausse du trafic, et donc une aggravation des atteintes aux milieux et de la pollution sonore, des airs et des sols (par les eaux de ruissellement routier).

• En plus d’ignorer le trafic induit, le dossier affirme : « Aucun projet connexe et pouvant avoir des effets cumulés avec le projet n’est connu à ce jour ». Pourtant de gros travaux ont lieux sur l’A480 (à l'entrée de Grenoble) et les ponts et tunnels entre La-croix-haute et Sisteron sont rehaussés pour permettre à de plus gros poids lourds de passer eux aussi.

• La destruction d’espaces naturels (15,2 ha) et agricoles (7,4 ha) et leur artificialisation.

• Des mesures dérisoires, sans garanties ni suivi, prétendant compenser la destruction de végétaux et animaux fragiles.

• Une augmentation de l’effet barrière (et coupe-gorge) pour la faune du fait de l’élargissement des voies, de l’augmentation de la vitesse et du trafic.

• Une sous-estimation flagrante des gaz à effet de serre induits par les aménagements (par ex. par l’accélération pour doubler).

• Le risque d’un appel d’air et d’un accroissement du trafic et de l’accidentalité qui d’ici quelques décennies serviraient d’argument à la relance du chantier de l’A51 (soutenue au Sénat par Mme Puissat, également conseillère départementale, pas plus tard que le 20 mars 2019). De plus, les problématiques actuelles ne sont plus les mêmes qu’il y a 20ans avec une accélération du changement climatique et un effondrement de la biodiversité il n’est plus l’heure d’accélérer mais de ralentir ! Ce n’est plus la vie de nos petits-enfants qui va en pâtir mais bien la nôtre !

• Quelle cohérence avec la ligne de train : quelle complémentarité ? Plus on fluidifie la route et moins on entretient la ligne Grenoble Gap et plus on pousse à utiliser la route et non le train

• De manière générale, ce projet centré sur le développement de la circulation en voiture individuelle et du fret par camions, toujours plus nombreux-ses ne se soucie absolument pas de l’urgence climatique, de l’artificialisation des sols et de l’effondrement de la biodiversité. Il n’y a pas de prise en compte des dernières loi (Climat et résilience, Accords de paris, Biodiversité, Orientation des Mobilités, COP21, …) pour appréhender ce projet au regard des enjeux du XXIème siècle et non du XXème.